communique de presse gratuit

Accueil du site
>
Sciences
> Lancement du projet de recherche européen Contrail

Lancement du projet de recherche européen Contrail

16166



Offre et demande de puissance de calcul sont variables. Certaines entreprises en manquent, d'autres en ont trop. Le plus souvent, besoins ou excédents sont temporaires. Est-ce un rêve d'imaginer que l'excédent de telle entreprise puisse temporairement répondre aux besoins de tel autre ? Aujourd'hui un consortium de dix organisations de six pays européens entame un projet en ce sens. Coordonné par une équipe de recherche du centre INRIA Rennes - Bretagne Atlantique, le projet Contrail vise à définir, implémenter, évaluer et promouvoir un ensemble de logiciels opensource pour une fédération d'infrastructure virtualisée (cloud) permettant aux utilisateurs une utilisation partagée sans limite de ressources de calcul et de stockage.

Ce qui semble si simple, est en fait un grand défi. Fournisseurs et utilisateurs de moyens de calculs sont d'ores et déjà interconnectés à haut débit. Mais à l'avenir, les systèmes devront communiquer entre eux de façon transparente, même s'ils utilisent des logiciels différents sur des plates-formes différentes. La charge de travail devra être répartie proportionnellement, les données restées à la disposition des propriétaires tout en étant très bien protégées. Accessibilité et interopérabilité sont d'une grande importance.

C'est pour trouver des réponses à ces problèmes et à l'exigence de qualité de service des utilisateurs que dix organisations de six pays européens participent au consortium Contrail. Le projet durera trois ans pour aboutir à des résultats tangibles :

  • Contrail fournira une solution complète d'informatique en nuage intégrant l'infrastructure virtualisée et les environnements pour la programmation de services.
  • Contrail permettra aux fournisseurs de nuage d'intégrer des ressources d'autres nuages avec leur propre infrastructure.
  • Contrail permettra de rompre la dépendance des clients vis à vis des fournisseurs de “cloud” en permettant la migration directe d'applications d'un nuage à l'autre.
  • Le logiciel issu de Contrail sera entièrement disponible en open-source. Contrail constitue une énorme impulsion économique qui explique les 8,3 millions d'euros de contribution de l'Union européenne pour un budget total de 11,5 millions d'euros.

Un projet coordonné par une équipe de recherche du centre INRIA de Rennes L'Inria, a été à l'origine de la proposition à la Commission européenne. Christine Morin, responsable de l'équipe de recherche Myriads du centre INRIA Rennes – Bretagne Atlantique, coordonne aujourd’hui l'ensemble du projet. Myriads poursuit ainsi ses recherches à partir des résultats obtenus dans le cadre du projet européen XtreemOS qui vient de se terminer. Les expérimentations dans le cadre de Contrail seront mises en œuvre sur la plateforme Grid 5000 gérée par l'Inria et qui réunit aujourd'hui plus de 7000 cœurs sur 11 sites en France et à l'étranger.

Le centre INRIA Rennes – Bretagne Atlantique en bref : Créé en 1979, il rassemble 600 personnes dont 480 scientifiques et 120 personnels de soutien à la recherche. Il compte 31 équipes de recherche pouvant être communes avec le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), le Cemagref, l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), l'université de Rennes 1, l'INSA de Rennes (Institut National des Sciences Appliquées), l'École Normale Supérieure de Cachan (antenne de Bretagne), l'École des mines de Nantes et l'université de Nantes. Ses travaux de recherche trouvent des applications dans de nombreux domaines : internet du futur, multimédia, ingénierie du logiciel, sécurité, bioinformatique, transports, santé et environnement. Ils donnent lieu à de multiples coopérations tant académiques qu'industrielles. Le centre dispose également de plates-formes scientifiques d'expérimentation dans les secteurs du multimédia, de l'informatique, de la robotique et du biomédical (plate-forme Neurinfo). L'INRIA Rennes – Bretagne Atlantique est également étroitement impliqué dans la formation à et par la recherche. Ses chercheurs participent à des formations dans les universités et les écoles. Le centre comprend aujourd'hui plus de 180 doctorants parmi ses équipes-projets.